La proposition faite par l’équipe de Valentin Fabre et Jean Perrottet pour le projet du Théâtre d’Angoulême illustre parfaitement une citation de Peter Brook : « Le théâtre, comme le carnaval, est là pour disparaître continuellement ».
Le projet se définit comme une requalification de l’édifice, et non pas une restauration ou une rénovation. Les architectes cherchent à composer un théâtre contemporain dont le motif architectural s’appuie sur des formes historiques du théâtre à la française.
Les façades sont conservées mais modernisées grâce à des baies vitrées. Au RDC le hall clair et ouvert donne accès à la grande salle par un cylindre opaque et légèrement incliné. Il est composé d’une charpente métallique avec des panneaux d’acier bruni et verni qui contraste avec la pierre blanche du bâtiment d’origine. La grande salle peut accueillir jusqu’à 730 spectateurs au niveau du parterre, 530 dans les baignoires et 200 sur le balcon, dont l’espace scénique a été entièrement remis aux normes. Le plafond est quant à lui décoré par une galaxie éclairée, œuvre de Jacques Gabel (scénographe-décorateur) et Franck Thévenon (créateur lumière). À l’arrière un nouveau corps de bâtiment a été construit par Fabre et Perrottet, à destination des loges et foyers.
« L’âme du vieux théâtre émane du nouveau, intacte. »